2 500 ans d’histoire

Bourdeaux, village chargé d’histoire au patrimoine varié

« Bourdeaux-sur-Roubion »

On ne peut dissocier le gîte de l’histoire du village, ni de la nature dans lequel ce dernier s’inscrit. Et au sein de celle-ci, l’eau prend toute sa place.

Le village de Bourdeaux est situé dans la vallée du Roubion, modeste rivière qui prend sa source au-dessus du village de Bouvières et traverse le Pays de Bourdeaux avant de former une vaste plaine. Le Roubion traverse 21 communes pour se jeter après un parcours de 67 km dans le Rhône au niveau de Montélimar. La Vèbre est son principal affluent, issu de la forêt de Saoû.

Le Roubion en automne
Le Roubion en automne, lieu de baignade en été

Une histoire lointaine

On ne peut parler de Bourdeaux sans parler d’histoire. Les premiers peuplements sur le territoire sont anciens, comme l’atteste un abri sous roche -nous n’en connaissons pas la localisation exacte- présentant des traces d’art schématique dont la datation est très imprécise : entre – 2 500 et – 700 avant Jésus Christ.

Le village a connu trois emplacements successifs :

  • Avant l’an mil, le village est situé au confluent des deux rivières le Roubion et la Bine, autour d’une église qui deviendra en 1032 celle du prieuré de Saint-Savin, dépendant de l’abbaye de Savigny
  • Le village de Bourdeaux est attesté depuis 1032, sous le nom de Burdegalis. Après l’an mil, le village se déplace sur le versant nord pour former la Viale, dominant la plaine et s’assurant ainsi une meilleure défense. L’emplacement est choisi pour rester en relation avec le village de la plaine, mais aussi en raison de la présence d’une fontaine permanente et d’un puits. Viale est ainsi sous la protection du château des évêques.
  • Dans la deuxième moitié du XIVe siècle ou au plus tard au XVe siècle, le village descend à nouveau dans la plaine sur les deux rives du Roubion.

Depuis le Moyen-Âge

Le nom de Bourdeaux apparaît comme site fortifié en 1210, lorsque le comte Aimar II (ou Aymar II) de Poitiers, comte de Valentinois et de Diois devient seigneur de Bourdeaux. Le territoire relevant du fief de l’évêque, le site est disputé tout au long des guerres féodales entre les évêques de Die et de Valence, et la famille des Poitiers, comtes de Valentinois et de Diois. Cette « guerre des Épiscopaux » dura plus de 200 ans. Ainsi se justifie la présence de deux châteaux l’un épiscopal, l’autre comtal.

Le chateau superieur
Le château supérieur, celui des Comtes du Valentinois

Débuté dès 1125 sous la comtesse de Marsanne, le conflit se termine sous Aymar VI de Poitiers qui signe le 1er septembre 1357 un traité définitif à Lyon. Ce traité attribue au comte de Valentinois et de Diois l’entière possession de Crest, l’évêque recevant les châteaux de Bourdeaux et de Bézaudun, certains droits sur le Vercors et une rente annuelle de 200 florins. Les évêques conservent ces deux seigneuries jusqu’à la Révolution.

Histoire moderne

Elle sera présentée dans différents articles, rassemblés dans la rubrique « Au fil des jours« . Il convient pourtant déjà de noter que Bourdeaux est resté longtemps à l’écart, les premières routes (vers Crest et Dieulefit) n’ayant été ouvertes qu’au milieu du XIX° siècle. Cette insularité a forgé un caractère fort chez, tant chez les habitants qu’en ce qui concerne le bâti et la gestion des espaces.

Aujourd’hui, un bourg vivant

Bourdeaux n’est pas seulement un lieu de villégiature estivale, c’est aussi un village où on vit et travaille. On y trouve les commerces de base, suffisants pour une autarcie hivernale. Boulangerie, épiceries, boucherie, pharmacie, banque, garage auto…

Vue aerienne de Bourdeaux LPdV
2 500 ans d'histoire 6

On peut donc y séjourner en limitant fortement les déplacements motorisés, ce qui ajoute à la sérénité des lieux. La vie y est paisible, rythmée nuit et jour par la cloche du beffroi de Viale.

Viale et patrimoine bourdelois

Le gîte est situé au piémont de la colline dominée par ces deux anciens châteaux. On y accède via la Place de la Chevalerie, référence à une époque où ce terme désignait une réalité historique, sans doute en lien avec la maison voisine, vraisemblablement une maison templière. Vous passerez sous la voûte des anciennes fortifications pour entrer dans le vieux village, Viale

Site La Passerelle 35309
La voûte du Coulard. L’escalier qui dessert le gîte démarre sur la droite, aussitôt passée celle-ci

Viale

Une viale ou vialle est un village perché. Il en existe beaucoup dans la Drôme. Cœur historique de Bourdeaux, Viale (les bourdelois parlent de « viale », sans article, comme on parlerait d’une personne) est un quartier tout en hauteur, dominé par d’énormes ruines et présentant un patrimoine varié. Par exemple, la maison du seigneur (dite aussi maison Renaissance, monument classé), le beffroi de la tour de l’horloge, l’église Notre Dame, la fontaine d’Alberte mais aussi tous ces détails : portes, linteaux… Détails nombreux qui caractérisent un site « en l’état », où la nature a parfois repris ses droits. Pour autant, portée par l’atmosphère des lieux l’imagination peut reconstruire une vie médiévale à l’intérieur d’une enceinte fortifiée, dont il ne reste malheureusement que des vestiges.

Les deux chateaux
Viale et châteaux en hiver (février, précisément)

Des paysages forts

L’environnement de Bourdeaux est remarquable, et constitue un havre de sérénité. La nature y est belle, été comme hiver, et propice au repos et à la méditation.

C’est un lieu idéal pour découvrir une région splendide, imprégnée d’histoire, tapissée de pierres taillées formant un patrimoine propice à l’imagination.

Bourdeaux est un camp de base idéal pour projeter vos explorations. Et profiter du calme d’un village ancré dans la ruralité.