Pour ce premier article, rendons honneur au principal patrimoine de Bourdeaux, le groupe de vestiges qui surplombe le village : le Châtelas. Quelques explications :
L’ensemble médiéval de Bourdeaux était, à l’origine, un bourg fermé.
A l’angle nord, une tour carrée forme la pointe d’un pentagone irrégulier, elle est appelée la Tour du Murinais.
Au sud, un grand bouclier de près de trois mètres d’épaisseur, le « Grand Manteau », domine le village et fait partie des vestiges du château des Évêques de Die construit entre le 11e et le 12e siècle.
En amont s’élève le « Château Supérieur », édifié au 13e siècle par les Poitiers, Comtes du Valentinois. Au nord-est de son enceinte se dresse le donjon carré dont le second niveau est agrémenté d’une baie surmontée d’une archivolte décorée de palmettes et d’entrelacs.
C’est cet ensemble qu’à Bourdeaux on appelle « Le Chatelas ».

Une visite photographique du Chatelas, en différentes saisons
En été, un jour d’orage
Le temps était vraiment sombre, au milieu de la journée. Les nuages circulaient, il faisait tiède et humide, par moment quelques gouttes précipitaient. L’orage n’était pas loin, mais il n’éclatait pas.
Se promener entre les ruines en goûtant la tiédeur de l’air, en palpant la brume qui estompe les détails de l’horizon est un vrai plaisir.




L’herbe est grasse, les orchidées parsèment la cour enherbée. L’odeur de l’humus humide envahit les fosses nasales, un vrai plaisir d’habitant des campagnes !

Le Châtelas, en janvier
La neige était tombée la veille. Un soleil pâle, des couleurs pastel. Pas de vent, le silence, aucun bruit ne montait de la plaine, seul le crissement des cristaux écrasés signalait la présence humaine. Ou celle d’un animal, les traces sur le sol démontrant que le froid de l’hiver n’arrête pas la vie.

L’air est froid et sec. Impossible de rester chez soi quand les paysages appellent autant. Chaussures de randonnée aux pieds, appareil photo à la main, une promenade hivernale parmi les plus belles que j’ai faites en mon domaine.


De la plate-forme du château supérieur on domine la vallée, et on contemple en face de soi tant la montagne de Couspeau que les remparts du synclinal de la forêt de Saoû.


Le Châtelas au printemps
Quelques semaines plus tard, le printemps fait une timide avancée. C’est un autre plaisir que de se promener dans les lumières rasantes, appréciant avec émotion la résurgence des verts tendres de la végétation renaissante…

Le sentier qui monte du village au Châtelas est par moments gras, mais les cailloux en bas des ruines sont des appuis utiles pour éviter des glissades douloureuses.

Je ne me lasse pas de parcourir ces lieux. Ils racontent une histoire, et quand on prend le temps de se laisser imprégner par leur esprit, le nôtre vagabonde agréablement. C’est le charme de Bourdeaux…

(voir la page « Sites amis)
Ainsi va la vie en ce pays. On peut y vivre, y travailler, s’y reposer et se distraire, la nature et le patrimoine nous baignent de leur bienfaits…